Quartier Ovalie. Alice, mère de quatre enfants ne comprend pas la suppression de la ligne de bus 11 qui permettait aux habitants du quartier de se déplacer facilement. Elle demande à ce que la ligne soit rétablie. Rencontre.
C’est en lisant le courrier des lecteurs que nous avons découvert l’appel au secours de cette montpelliéraine de 43 ans. Alice habite le quartier Ovalie et depuis le 25 juin son quotidien s’est considérablement dégradé. En cause : la suppression de la ligne de bus 11 qui lui permettait, à elle et à bien d’autres habitants du quartier de se rendre en ville « je prenais ce bus tout le temps, pour aller travailler, pour amener ma fille chez le kiné, chez l’orthophoniste, mon fils la prenait pour aller au collège, mon fils ainé pour se rendre au lycée… ». Voilà comment Alice a appris la nouvelle : « il y a eu deux réunions d’information organisées par les élus pour nous annoncer qu’on avait le tram et que du coup la ligne 11 allait être supprimée ». Des réunions où Alice a compté une quarantaine de personnes, qui ont appris également que dans le quartier, d’autres changements allaient être opérés « on nous a dit « vous avez le tram » alors que le tram n’est pas là avant trois ans et qu’il a un tracé qui ne correspond pas du tout à nos besoins ! On nous a dit que la ligne 11 allait être supprimée et remplacée par la ligne 17 et la ligne 15 sauf que la 15 et 17, les arrêts sont bien plus loin (à plus de 700 mètres) et les arrêts desservis ne sont pas du tout les mêmes que ceux de la 11. On nous a dit aussi que la rue Pas du loup allait passer à sens unique pour créer une piste cyclable alors qu’une rue à quelques centaines de mètres de là a un trottoir ultra large qui permettrait de créer une piste cyclable sans gêner personne. Des mamans vont faire des détours sans nom pour déposer les enfants à l’école, c’est ça l’écologie ? » Conséquence directe de la suppression de la ligne 11 pour Alice : des trajets qu’elle faisait en quelques minutes prennent maintenant plus d’une heure, avec des changements et des temps d’attente incroyables « un de mes voisins a attendu le bus 15 pendant 1H10 ! Une dame qui travaille à la boucherie de mon quartier doit faire trois changements de bus pour venir travailler, il y a des mamies du quartier qui allaient à Collines d’Estanove depuis Cheng-Du pour se rendre au laboratoire d’analyses, à la banque, à la poste… il y a quelques jours on a ramassé une mamie par terre, épuisée par le trajet à pied nécessaire pour rejoindre le nouvel arrêt de bus ». Certains habitants du quartier anciens usagers de la ligne 11 ont même repris leurs voitures, ne trouvant pas d’autre solution… Alice elle-même est en train de passer son permis « je ne fais plus confiance aux transports publics… »
Plus dangereux, Alice évoque le fait que les élèves du collège Marcel Pagnol, qui prenaient le bus 11 pour effectuer un tronçon de leur trajet afin d’aller en cours en toute sécurité vont maintenant devoir traverser à pied une quatre voies «s’il y a un accident ce sera la responsabilité du maire » souligne Alice, qui a écrit aux élus de la mairie et compte contacter le préfet pour engager la responsabilité du maire de Montpellier Michaël Delafosse en cas d’accident.