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Trafic de transit, de quoi parle-t-on ? Le point de Vivre Montpellier Métropole

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Dans le souci de comprendre la politique de mobilité menée par les élus de la ville de Montpellier qui font la chasse au «trafic de transit», Vivre Montpellier Métropole dédie un article à la définition du «trafic de transit».

Première chose, tapons sur un moteur de recherche «trafic de transit définition». Un des premiers résultats de la liste vient du site du « dictionnaire historique de la Suisse » et définit comme suit le trafic de transit « Le trafic de transit désigne les transports qui traversent une région et dont les points de départ et d’arrivée sont hors de celle-ci. »

Si on continue à chercher, on tombe sur un schéma du site du Comité Professionnel du Pétrole, ce schéma est à retrouver ici et va dans le même sens que la définition du dictionnaire historique de la Suisse. Nous avons d’ailleurs pris la liberté de nous inspirer de ce croquis pour illustrer le présent article. Le trafic de transit est donc un véhicule qui part de l’extérieur d’une zone pour aller non pas à l’intérieur de la zone mais bien à l’extérieur. En somme si on revient à Montpellier, le véhicule de transit serait celui qui partirait de Pérols, traverserait Montpellier, pour se rendre à Juvignac.

Si on poursuit nos recherches, on atterrit sur un article de France Bleu, dédié au projet de l’équipe élue de mettre fin au trafic de transit à Paris d’ici 2024, en somme les adjoints David Belliard et Emmanuel Grégoire évoquent dans cet article la volonté de la ville de mettre fin au trafic de transit dans le cœur de ville mais précisent bien que les personnes qui souhaitent se rendre dans Paris parce qu’il ont quelque chose à y faire (c’est ce qu’on appelle le « trafic de destination ») pourront toujours le faire en voiture. Par exemple les habitants d’un quartier, ceux qui y travaillent, ceux qui s’y rendent pour un rendez-vous ou une sortie culturelle pourront toujours venir en voiture. Ceux qui pourront également circuler sont les professionnels (véhicules de secours, les taxis et les VTC) ainsi que les personnes à mobilité réduite. Par ailleurs un système de contrôle doit être étudié et mis en place pour permettre le distingo entre « trafic de transit » et « trafic de destination » (les élus réfléchissent à un système de contrôles aléatoires, mais également à un système de caméras qui permettra des contrôles automatisés, pour lire les plaques d’immatriculation des résidents par exemple…). Ces dérogations et systèmes de contrôle n’ont pas été mis en place ici à Montpellier. Pourquoi ? Nos soutiens taxis nous ont communiqué avoir demandé à la métropole une autorisation pour pouvoir emprunter le tunnel de la Comédie, refusée, le tunnel n’étant à présent plus qu’une entrée de parking, souligne la métropole… Du côté des habitants du centre, on se sent « enfermés » comme nous l’avons évoqué dans plusieurs articles à retrouver ici ou . En effet, les habitants du centre qui veulent par exemple aller à la mer en voiture se retrouvent aujourd’hui à faire des tas de détours car ils sont englobés dans ce « trafic de transit » que l’équipe municipale n’a pas à ce jour chiffré, et si elle l’a fait, les études n’ont pas été rendues public… Les seuls chiffres qui ont été communiqués sont ceux qui ont justifié la fermeture du tunnel de la Comédie en expliquant que 90% des véhicules qui passaient par le tunnel transitaient, c’est-à-dire n’allaient pas au parking… Or, l’association Vivre Montpellier Métropole a commandé une étude de circulation au cabinet ACCS, et cette étude montre que 70% des véhicules qui passaient par le tunnel se rendaient bien dans la ville.

A noter par ailleurs, la réserve du préfet de police à Paris qui a indiqué dans un communiqué qu’« en l’état actuel des informations communiquées par la Ville de Paris, l’analyse des services de la préfecture de police met en avant que les caractéristiques actuelles du projet risquent de créer des difficultés pour la circulation des services de secours et de police en périphérie de la zone, et pourrait par ailleurs avoir un impact négatif pour l’activité économique de la capitale (…) Pour ces raisons, le préfet de police exprime de fortes réserves sur le projet tel qu’envisagé – et non sur le principe d’une ou plusieurs zones à trafic limité à Paris qui répond à de légitimes enjeux environnementaux – et a fait part à la mairie de Paris de sa disponibilité pour poursuivre les échanges ».

Dernière chose à noter : la mesure qui pourrait mettre fin au trafic de transit à Paris a été reporté à 2024 pour pouvoir réaliser une enquête publique ainsi qu’une étude d’impact. Emmanuel Grégoire évoque également dans la presse cette volonté de  « faire de la pédagogie, dans les premières semaines (…) Avec des panneaux explicatifs au début de la zone ». Ce n’est que dans un second temps que des contraventions pourront être distribuées mais tous ces détails feront l’objet de discussions avec la préfecture de police.

A Montpellier, a-t-on pris le temps pour réaliser cette enquête, ces études ? Ou a-t-on confondu vitesse et précipitation ?

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