Le collectif des quatre boulevards et le comité de quartier Clerondegambe se sont réunis pour avancer sur le dossier qui les préoccupe depuis cet été : le trafic automobile notamment sur le boulevard Berthelot.
La réunion a eu lieu jeudi 17 novembre au presbytère de l’église Saint Denis, elle réunissait le comité de quartier Clerondegambe (Clemenceau, Chaptal, Gambetta, Saint Denis, Laissac, Rondelet, Berthelot, Nouveau St Roch, Saunerie) et le collectif des quatre boulevards. L’objectif : faire le point sur la situation concernant la congestion automobile sur les quatre boulevards depuis la fermeture du tunnel de la Comédie et de l’avenue Albert Dubout. Le but de cette démarche citoyenne : mettre fin au calvaire des habitants des quatre boulevards en proposant des solutions concrètes à la mairie.
« Le projet de départ était une passerelle », c’est ce qu’affirme Hervé, représentant du collectif des quatre boulevards, concernant le sort de l’avenue Albert Dubout. L’argument de la mairie pour justifier la fermeture de cet axe est son caractère accidentogène, sauf que les riverains des quatre boulevards se souviennent que lors de sa campagne, Michaël Delafosse avait parlé de la création d’une passerelle pour sécuriser la zone, la fermeture de l’avenue est donc pour le collectif difficile à comprendre… « il n’y a pas eu d’étude d’impact pour mesurer les conséquences de la fermeture d’Albert Dubout » poursuit Hervé, qui affirme que pour le collectif, en créant une passerelle, la zone serait sécurisée et cela permettrait de rouvrir Dubout et donc de fluidifier le trafic automobile. Autres propositions pour régler le problème de congestion : des panneaux plus clairs et si on pousse le raisonnement au maximum, pourquoi ne pas fermer les boulevards à la circulation, sauf pour les riverains du quartier ? L’idée a été évoquée. Idée radicale pour répondre à un problème véritable : à ce jour et selon les chiffres mis en avant lors de cette réunion, sur le boulevard Berthelot on est passé de 3 000 à 16 000 véhicules par jour.
Depuis le début de leur mobilisation, les riverains des quatre boulevards ont obtenu un rendez-vous à la mairie, rendez-vous au cours duquel ils ont exposé à Julie Frêche leurs solutions pour désengorger leurs boulevards, « impossible » aurait répondu l’élue, certaines de ces propositions risquant de reporter le trafic sur le quartier Méditerranée « mais ce quartier est déjà congestionné ! » souligne Hervé.
A ce jour, pour répondre au problème des quatre boulevards (devenant cinq boulevards car le boulevard Renouvier s’ajoute à la lutte) la mairie évoque la reconfiguration du rond-point des Près d’Arènes d’ici plusieurs années… un délai qui semble insupportable pour ces habitants qui ne mettent plus le nez sur leurs terrasses, trop gênés par la pollution sonore et atmosphérique.
Plusieurs participants lèvent le doigt pour intervenir, l’une d’eux demande « la mairie a-t-elle été invitée à cette réunion ? » « oui », une autre main se lève « de mon côté j’ai envoyé des courriers à la mairie, tous restés sans réponse ». Le ton monte, on se met à critiquer les élus, l’organisateur de la réunion tempère « c’est dommage que le combat des quatre boulevards devienne politique et soit représenté par l’opposition en conseil municipal » (la seule élue présente à cette réunion était bien de l’opposition), le vrai sujet de la réunion conclue une autre participante, c’est la démocratie participative, ces décisions de fermeture ayant été prises sans concertation avec les habitants des quatre boulevards.