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A Castelnau le Lez, l’opposition mise sur la démocratie participative et change la donne

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Richard Corvaisier et son groupe « Ensemble pour Castelnau » ne prennent pas leur mission à la légère, ce que veulent les élus d’opposition de Castelnau-le-Lez, c’est davantage de démocratie participative pour offrir une meilleure qualité de vie aux castelnauviens. Rencontre avec l’élu. 

C’est la deuxième ville de la métropole de Montpellier avec une croissance démographique exceptionnelle souligne Richard Corvaisier, du groupe d’opposition « Ensemble pour Castelnau » que nous rencontrons autour d’une bière et d’un soda : « en 15 ans on est passé de 15 000 à 25 000 habitants, on est bien au-dessus des objectifs du plan local de l’habitat ». Cette donne posée, l’objectif pour Richard Corvaisier et son groupe, c’est en premier lieu d’offrir aux castelnauviens des conditions de vie agréables « c’est une question de santé publique, à Castelnau il faut créer des espaces verts, il faut aussi faire quelque chose concernant la mobilité ».

L’exemple le plus parlant pour l’élu est la ZAC Eurêka : « c’est une zone qui doit accueillir à terme 3 500 habitants et il a été décidé de retirer le groupe scolaire de la ZAC pour aller le construire à 2 kilomètres et demi de là, le long de l’avenue de l’Europe, l’argument qui a été avancé est d’ordre technique, il s’agirait d’un problème de lignes à hautes tensions, sauf que des alternatives existent, on pourrait donc tout à fait construire une école sur la ZAC… Le problème à Castelnau, c’est qu’on construit des écoles trop lentement, les établissements débordent, la cantine est organisée en trois services pour pouvoir faire manger tous les élèves, des salles de motricité sont remplacées par des salles de classes. »

En cause selon Richard Corvaisier : le déficit de démocratie participative « il n’y a pas un accès suffisamment efficace à l’information pour les citoyens, sur certains dossiers, la mairie n’informe que les riverains, avec des documents laconiques, nous [avec le groupe « Ensemble pour Castelnau » ndlr], nous organisons de nombreuses réunions publiques, pour que la population soit informée, et du coup à la réunion pour le PLUI [qui a eu lieu le 3 avril 2023 ndlr], ils étaient 400 à s’être déplacés, et n‘ont même pas pu échanger avec les élus de la métropole, ni Coralie Mantion ni Michaël Delafosse ne se sont rendus à cette réunion, la seule et l’unique concernant le PLUI, sachant que c’est le PLU et le PLUI qui vont définir la ville de demain… que va-t-on construire ? Comment ? quand on les interroge, les gens font remonter des informations très pertinentes. Ils ont des choses à dire »

La stratégie du groupe « Ensemble pour Castelnau » est donc de créer avec ses petits moyens cette concertation « on tracte, on va sur les marchés, et on récolte des contributions, aujourd’hui, le dossier prioritaire concerne le PLU et particulièrement le projet de construction de 3 tours de 9 étages sur l’avenue de l’Europe, sachant qu’elle est déjà saturée, à la place de ces tours il faudrait plutôt des espaces verts ou des équipements publics. »  Sur les mobilités, même dynamique, « il faut mettre tout le monde autour de la table car le débat améliore la qualité des projets, la gratuité des transports c’est une bonne idée mais ce n’est pas la seule recette pour enclencher de véritables changements d’usages, ce qu’il faut, c’est convaincre par l’offre de service, aujourd’hui, le plus simple pour se déplacer la plupart du temps, c’est la voiture. »

Dernier sujet de fond selon Richard Corvaisier à Castelnau : la préservation des terres agricoles de Sablassou : « avec la modification du PLUI, il est possible qu’une partie de ces terres soient urbanisées, nous souhaitons qu’elles soient sanctuarisées au titre du SCOT (schéma de cohérence territoriale) pour des questions hydrologiques premièrement, cela permettrait de garantir le ruissellement des nappes phréatiques, ensuite cela permettrait de créer des circuits courts de production agroalimentaires et ainsi rapprocher le producteur du consommateur et enfin, l’enjeu est paysager : les terres du Sablassou offrent à la population un espace vert de proximité. »

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