L’association védasienne « Les Tibouchines », qui vient en aide depuis deux ans aux publics fragiles en revendant des vêtements et objets issus du recyclage, a besoin de soutien des institutions pour pouvoir se développer.
L’histoire de Marie-Sarah et de sa mère Muriel commence par la création fin 2021 d’une association solidaire, façon recyclerie. Une recyclerie, c’est une organisation qui récupère des vêtements et des objets dont les propriétaires n’ont plus l’utilité, les revalorise et les revend à petit prix. Les gains de l’association « Les Tibouchines » sont reversés à des personnes dans le besoin, parfois par le biais d’un centre communal d’action sociale, parfois en direct en aidant des bénéficiaires « on a envoyé récemment de l’argent à un de nos bénéficiaires qui avait besoin de mettre de l’essence dans sa voiture » précise Muriel, vice-présidente de l’association.
Habitant Saint Jean de Védas, les deux femmes utilisent le garage de Muriel pour stocker leurs cartons et organisent deux fois par an leurs ventes dans le cadre du « bazar solidaire », dans une salle prêtée par la commune « à la dernière session, nous avons vendu 1,8 tonne et récolté 3000€ » poursuit Muriel.
Des dons de vêtements, d’objets, l’association n’en manque pas, ce qui manque c’est un local qui ferait office de « boutique », pour pouvoir vendre toute l’année, récolter de l’argent en continue, et aider davantage de monde, sauf que c’est bien là où ça coince : à la mairie de Saint Jean de Védas, on promet à Marie-Sarah et Muriel qu’on va les accompagner, mais rien ne se passe, côté subventions « les dossiers sont d’une complexité sans nom, on ne sait pas par où commencer, on a fait des mails à la métropole, à la région, et à chaque fois, on est renvoyé dans nos retranchements, avec pour argument qu’on ne s’adresse pas à l’organisme compétent, et comme on n’emploie personne, on n’a pas accès aux subventions qui pourrait nous être utile… pour employer du monde ! Une de nos bénévoles est couturière, on aimerait la salarier en emploi aidé par exemple, mais on ne sait pas comment faire » déplore Marie Sarah, présidente bénévole de l’association le jour, et dessinatrice professionnelle la nuit.
Marie-Sarah et Muriel dédient une grande partie de leur temps aux Tibouchines et ont aidé une vingtaine de personnes depuis deux ans « parfois des familles dans le besoin arrivent, on les habillent gratuitement », aujourd’hui, à leur tour, elles ont besoin d’aide « là, on a dédié tous les gains de la dernière vente à la location d’un local pour pouvoir développer l’activité, on a payé trois mois de loyer, il faut donc que l’on génère des gains mais ces gains, s’ils ne servent qu’à payer le local… ne remplissent pas leur objectif, nous on veut aider les gens et participer à diminuer la pollution ».
Si vous savez comment aider cette association, écrivez à lestibouchines34430@gmail.com ou appelez Marie-Sarah au 0684909567.
